Patagonie argentine 2 / Laguna Nimez et Perito Moreno

Cygnes au col noir

C'est parti pour de nouvelles découvertes (avec le beau temps toujours au rendez-vous) ! Je me lève un peu moins tôt cette fois-ci, car j'ai la matinée libre. Je décide d'aller à la Laguna Nimez, située à 15 minutes à pied de mon auberge, au bord de l'immense Lago Argentino. Cette lagune abrite de nombreuses espèces d'oiseaux  que je me fais une joie d'aller observer ! Il me manque seulement des jumelles (prochain achat sur ma liste). J'arrive tout juste à l'ouverture du parc et je suis pour le moment la seule visiteuse. J'emprunte donc rapidement le sentier du petit parc, bien balisé pour ne pas déranger la faute locale. Le soleil dore le paysage, rempli d'eau calme, de joncs, d'arbustes épineux et d'herbes folles. Effectivement : c'est le paradis des oiseaux ! J'ai le plaisir d'apercevoir sur mon chemin le petit "chingolo" qui a comme un casque gris sur la tête et qui semble trouver sa nourriture sur le sol ; des cygnes à col noir, toutes sortes de canards, des "cauquén"s, sortes d'oies des régions australes ; l'oiseau symbole de la Patagonie, à la gorge rouge vif, la "loica", et enfin, le clou, des flamands roses plantés dans les marais. Je vis un nouveau moment d'harmonie et de douceur pendant mes 2h de promenade. Je ne croiserai qu'à la sortie un groupe de jeunes visiteurs. Le coeur rempli du chant des oiseaux, je repars à mon auberge pour y attendre le bus qui me mènera au glacier Perito Moreno, première raison j'imagine qui amène les touristes à El Calafate.

Les baies de Patagonie

Lac Argentino

Première rencontre avec le Perito Moreno

Après environ 1H30 de trajet, j'aperçois le monstre de glace à l'horizon. Le bus nous dépose en hauteur, sur la montagne qui fait face au glacier, où tout est parfaitement aménagé pour les nombreux touristes venus observer cette merveille de la nature. Pour la petite histoire, le nom du glacier signifie en réalité "expert Moreno", du nom d'un explorateur du XIXème siècle, Francisco Moreno, qui a étudié cette région. Me voilà donc en haut des passerelles qui nous permettent de voir le glacier sous toutes ses coutures. Il y a beaucoup d'arbres qui parfois cachent un peu la vue. Mon objectif n°1 : trouver la passerelle la plus proche du mastodonte pour avoir peut-être la chance de voir des blocs de glace se détacher. Lors de ma descente, j'entends déjà un gros CRAC et je vois un morceau s'écrouler dans l'eau bleue, me laissant bouche bée. Vite, vite ! Je me rapproche ! Une fois que j'ai trouvé une place me semblant idéale, je m'assieds par terre et j'attends patiemment que le Petiot Moreno me surprenne à nouveau. Et il le fait : à plusieurs reprises, des morceaux de glace, plus ou moins gros, se détachent pour toujours de ce grand mur blanc. Le plus impressionnant est sûrement le bruit de tonnerre que cela produit. Bien emmitouflée, je reste 3/4 d'heure ainsi, portable et tablette dégainés, à l'affût du moindre craquement. Une fois ma soif de glace cassée étanchée, je pars à la découverte des divers chemins de passerelle que l'on peut parcourir dans ce parc. Souvent, je m'arrête pour regarder ce paysage grandiose, parfois pour le prendre en photo. Du haut de ses 50m (70 à certains endroits), on croirait presque qu'il est vivant, puisque c'est l'un des rares au monde à avancer et qu'il fait un boucan du diable. La force tranquille, ce glacier. Et ce bleu ! Les blocs de glace, immenses, forment parfois des cavernes qui semblent abriter des saphirs. 

L'heure tourne et j'emprunte la dernière passerelle que je n'ai pas encore parcourue, passant entre les arbres et les feuillages jaunissant. Je passe mes derniers moments assise sur un banc face au Petiot Moreno, à essayer de m'imprégner de cette image unique au monde... Il est temps de remonter dans le bus et de faire mes adieux au glacier. Une autre journée s'achève en Patagonie argentine et je me sens flotter dans les airs, portée par le bonheur.

Comments

[Coucou]

Vraiment impressionnant !