Chapada Imperial

Dimanche, et je ne suis pas seule à la maison. Je reçois ce week-end 2 ogres péruviens, j’ai nommé Diego et José, son frère, qui depuis quelques jours font un road trip au Brésil. 

Ils font gentiment une escale à Brasilia et nous en profitons pour découvrir la Chapada Imperial, parc naturel situé à une petite heure de la capitale.

Nous arrivons le matin vers 10h, prêts à attaquer la grande randonnée (on nous donne le choix entre la petite, la moyenne et la grande) munis de nos chaussures Quechua. On nous fait patienter dans une sorte de ferme aménagée, avec billard, babyfoot et table de ping-pong, le temps que tous les randonneurs arrivent. Tandis que les deux frères se jettent sur le billard, moi je pars « discuter » avec un ara bleu et jaune, à moitié domestiqué, et dont j’apprends que le nom est Teresa (Tété pour les intimes). La femelle ara n’a que faire de ma présence car toute sa concentration est portée sur la pomme qu’elle découpe par gros morceaux avec son bec noir. 

Enfin les guides nous appellent, et contrairement à ce que j’imagine, nous montons tous dans un camion avant de vraiment commencer à marcher. Autant vous dire qu’il faut s’accrocher si on n’a pas envie de s’affaler sur ses voisins ! Après ce premier effort, nous descendons de ce camion infernal pour cette fois-ci réellement commencer à nous promener. Nous sommes un groupe de 7 personnes à faire la grande randonnée, et deux guides nous accompagnent. La promenade durera environ 4h, avec plusieurs pauses vraiment bienvenues car les sentiers sont pentus ! Je ressens d’ailleurs que je ne fais plus de sport et que je m’essouffle vite. Mais heureusement, le trajet est bien pensé, et respecte bien l’expression « après l’effort le réconfort », car après chaque moment de désespoir où j’ai l’impression que ça ne va jamais s’arrêter, nous débouchons sur une superbe cascade qui s’écoule dans un bassin aux reflets verts et ocre. Bien que l’eau soit froide, Diego et d’autres visiteurs arrivent à y plonger. Pour ma part, je me contente d’y mettre les mollets, et c’est déjà pas mal. 

Dans le camion !

Nous revenons à la petite ferme où nous attend un repas brésilien qui ne met pas longtemps à se retrouver dans nos estomacs. Une fois repus, nous décidons de faire le petit parcours d’accro-branche proposé juste à côté. C’est la deuxième fois de ma vie que j’en fais et je crois bien que le vertige me gagne de plus en plus au fil de l’âge. Je réussis malgré tout à vaincre ma peur et à terminer le parcours (je ne peux de toute façon pas rester accrochée au milieu des arbres), grâce à mon courage (n’en doutons pas une seconde) et aux encouragements de Diego et José. 

Le parc va bientôt fermer et nous disons au revoir aux guides et aux animaux avant de retrouver l’étrange Brasilia, en faisant une halte sur le « pontão », rive aménagée du lac Paranoá fort charmante.