Nostalgie universitaire

Mercredi soir je termine mes cours avec une élève, Karina, qui m'a proposé quelques temps plus tôt de l'accompagner un jour dans sa fac, la PUC (Pontíficia Universidad Católica), pour assister à l'un de ses cours. Comme je m'entends très bien avec cette élève (qui est d'ailleurs la meilleure que j'ai eue), j'ai accepté sans hésitation. Nous voilà donc parties dans sa voiture en direction du quartier de Perdizes. Il faut savoir que la PUC, comme son nom le laisse deviner, est une université privée, catholique et donc payante (et TRES chère, le système d'études brésilien étant assez injuste). Nous arrivons à l'entrée de la fac où se trouve également la chapelle. Karina me fait gentiment visiter les lieux : le bureau de la directrice que tout le monde déteste, prainha (petite plage), dehors, où sont réunis tous les étudiants pour manger, fumer, faire des discours... Elle montre aussi les CA (centres académiques) de chaque section, qui sont en réalité des foyers pour chaque matière étudiée à l'université. Un petit tour à la bibliothèque et dans la rue où se passent toutes les fêtes aussi (oui, aucune salle prévue à cet effet, la PUC étant un vieil édifice). On mange de l'açaí (une glace au fruit du même nom, très populaire ici) mélangé à du lait en poudre et c'est très bon ! Enfin nous nous dirigeons vers la salle de cours. Le mercredi soir, c'est sur les relations internationales du Brésil. Je suis contente de suivre un cours, moi qui en donne tant cette année. Ce qui me marque particulièrement, c'est l'attitude des étudiants. Le point positif, c'est que les Brésiliens sont beaucoup moins timides pour prendre la parole, donc le cours est assez dynamique. Le point négatif de mon humble point de vue, c'est qu'il est tout à fait normal d'arriver 10, 20, 50 minutes en retard et de s'installer comme si de rien était ! Et si c'était seulement ça, encore, je le comprendrais, car la circulation ici est toujours difficile. Mais c'est aussi tout à fait normal, à mon grand étonnement, de sortir à tout moment pour aller aux toilettes (ou pour téléphoner, j'imagine)... Tout cela sans un seul mot de reproche du professeur qui continue son cours en ignorant toutes ces allées et venues. Je comprends mieux pourquoi au milieu d'une de mes explications certains élèves partent faire pipi sans attendre la pause. C'est une autre culture.

Nous partons avec Karina à la pause, toutes les deux fatiguées par notre journée. Nous discutons tout le long du chemin du retour, car derrière ses airs timides, cette fille est une grande bavarde ! Je suis très heureuse d'avoir passé ces moments-là avec elle.

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