O fogo do chão

O fogo do chão

On m'a déjà dit que SP était la capitale gastronomique du Brésil. Je l'avais lu dans mon petit guide du routard aussi. Puisque cette semaine j'y suis allée deux fois, je me suis dit que j'irai chercher le nombre de restaurants dans cette ville. Et donc c'est 15 000. Tous les habitants d'ici vous le diront : ici, on peut manger toute les cuisines du Brésil et du monde. J'ai une élève qui me dit toujours que le restaurant pour le Paulistano, c'est comme la plage pour le Carioca. Je parle d'ailleurs chaque semaine de nourriture avec elle, car elle va souvent au restaurant en famille ou avec ses amis.

Mercredi soir j'ai faim et je suis avec Diego. On pense aller manger dans un restaurant colombien pas très loin de chez moi mais on voit qu'il est difficile de réserver une table. Alors Diego sort de sa pochette magique deux entrées pour le restaurant Bovinu's, une churrascaria (= où on mange de la viande rouge) accessible à pied. Nous partons donc pour ce restaurant et ma mauvaise humeur de fille-qui-a-faim augmente au fur et à mesure que nous avançons. Enfin nous arrivons ! L'ambiance est agréable, l'endroit est grand, les lumières sont tamisées et au centre se trouve un self service de toutes sortes de salades et accompagnements pour la viande. Je mange déjà beaucoup, mais garde un peu de place pour la viande. Puisque c'est un système de rodízio, tous les serveurs se succèdent et nous présentent sur sa broche un morceau de viande différent, plus ou moins cuit selon le goût de chacun. Quand on accepte, le serveur en découpe un petit morceau que l'on récupère avec une pince prévue à cet effet. Je n'ai plus faim, mais je vais quand même prendre du dessert et je choisis le quindim, un dessert brésilien à la noix de coco que je n'avais pas encore goûté. Le retour se fait sans une once de mauvaise humeur, car mon estomac est plus que plein.

Ce week-end nous avons un nouveau colocataire qui pose ses valises à l'appartement : c'est Diego ! Après avoir discuté plusieurs fois, nous avons décidé qu'il s'installerait ici car ça arrange tout le monde. Je vais donc l'aider à récupérer ses affaires dans sa petite chambre moche du quartier de Butantã. Je dois aussi faire face au bazar dans ma chambre (notre chambre maintenant) puisque le jeune homme a beaucoup d'affaires et moi peu de meubles de rangement. Le samedi nous allons avec Taís, Milena, Diego et leur ami Enio manger dans une autre churrascaria, o Fogo do chão, qui est plus chic que le Bovinu's mais qui répond au même principe. Quand on arrive, un portier m'ouvre sans que je m'y attende la porte du taxi. Et puis aussi, on écarte ma chaise pour que je puisse m'asseoir. Je ne suis pas habituée à tant de manières et je trouve ça amusant. Les serveurs ont tous une tenue traditionnelle de gaúcho, car dans le sud du Brésil, la culture est très proche de celle des Argentins. D'où le fait que la viande soit excellente ici aussi. L'après-midi, je la passe avec Diego à chercher un matelas pour deux personnes. Autant vous dire que ça ne me passionne pas du tout. J'apprends juste qu'au Brésil, l'entreprise du matelas est l'une des plus prospères du monde.

Dimanche est plutôt tranquille. Nous retournons chercher des affaires (anciennement) chez Diego. Je suis ravie car j'y trouve un très beau chat aux yeux bleus qui louchent et qui s'appelle David. Pendant une heure Diego ne m'intéresse plus, et je ne fais que jouer avec le jeune chat ! Après une pizza entre colocataires, nous nous couchons assez tôt pendant que Taís et Milena regardent les Oscars, cérémonie encore plus médiatisée ici qu'en France il me semble...

Retour à l'accueil